En écologie, le suivi de la faune et de la flore peut s’effectuer de différentes manières : par pièges-photo, par relevés sur le terrain… et aussi par l’éco-acoustique !
Parmi les différentes manières de suivre la biodiversité, l’éco-acoustique consiste à écouter le paysage sonore d’un site afin de déterminer ce qui le compose.
L’éco-acoustique est une discipline en pleine essor depuis plusieurs années. Elle consiste à enregistrer les sons d’un site grâce à un enregistreur acoustique. Cette méthode permet d’étudier un écosystème en prenant en compte tous les sons qui le composent. On enregistre cela via des micros posés pendant plusieurs mois. Ces sons peuvent provenir de plusieurs sources sonores :
Ces trois sources sonores constituent le paysage sonore.
L’étude du paysage sonore permet d’analyser les changements au sein d’un écosystème au fil du temps. Grâce à cette méthode, il est possible d’étudier bon nombre de choses. En voici quelques exemples :
Sur la Réserve, une étude acoustique est en cours dans le but d’évaluer les changements dans les chants d’oiseaux forestiers en fonction de la présence humaine. En d’autres termes, on cherche à savoir si la fréquentation humaine a un impact sur les oiseaux forestiers à travers le calcul d’indices acoustiques.
Cette méthode est intéressante puisqu’elle permet d’étudier l’environnement dans son ensemble sans avoir à déranger la faune. Et pas d’inquiétude, le protocole ne prévoit de capter les sons qu’une minute toutes les 15 minutes, un jour sur 2. Les discussions ne sont donc pas écoutées et les secrets restent bien gardés !
Cette étude permettra de savoir si la fréquentation humaine induit des changements dans le chant des oiseaux et auquel cas, proposera quelques recommandations pour gérer cela au mieux.
En attendant, il n’est pas forcément nécessaire de s’équiper d’enregistreur acoustique pour écouter ce qui vous entoure. Profitez d’une balade pour prendre le temps percevoir les sons autour de vous, l’éco-acoustique est une discipline à portée d’oreille !